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Prof. TILMAN RUFF, co-président de l’IPPNW

Après le Désastre de Fukushima

Recommandations de l’IPPNW pour proteger la santé

“La plus importante des obligations, après les effets nocifs du désastre de FUKUSHIMA est d’éradiquer les armes atomiques et de sortir progressivement du nucléaire civil”

C’est après enquête au cours d’Recommandations de l’IPPNW* pour proteger la santé après le désastre nucléaire de Fukushiam une visite à FUKUSHIMA d’une délégation de 30 médecins et étudiants en médecine venant de dix pays, que le 20ème congrès de l’IPPNW a pris les décisions suivantes. (Il y avait eu au cours du congrès de nombreux rapports d’experts étrangers et les témoignages de praticiens japonais de l’association “praticiens japonais contre la guerre nucléaire” organisatrice du 20ème congrès médical à HIROSHIMA).

Fondamentalement le programme qui conduit à la création des réacteurs nucléaires ou à l’arme atomique est le même. Cette position, l’IPPNW l’a prise en 1998: les centrales nucléaires sont un risque inacceptable pour la santé publique à tous les stades; risque de rejet catastrophique des substances radioactives, risque du au lien inextricable de la production d’uranium enrichi et de plutonium tous utilisables pour la fabrication de bombes atomiques, et risques communs des déchets nucléaires produits.
C’est en fonction de cette terrible menace sur la santé globale [de la population] que la délégation a fait des recommandations suivantes, la clef de toute action pour mettre la question de la santé et de la sûreté du peuple à l’ordre du jour après le désastre nucléaire en cours de FUKUSHIMA.

1- Les populations qui vivent dans la zone contaminée doivent avoir accès à la totalité des informations sur les mesures d’exposition et sur toutes les mesures susceptibles de les minimiser.

Dans ce cadre, tous ceux qui ontreçu la dose maximale annuelle admissible  de 5 mSv, et de 1 mSv en particulier les enfants et les femmes en âge de procréer  doivent recevoir un accès égal et efficace aux soins, un accès facilité au travail et à une formation spécifique, si une partie de la population décide de retourner dans les zones contaminées. La récente loi japonaise sur les victimes infantiles de l’accident nucléaire va dans le bon sens à condition qu’elle soit effectivement appliquée le plus tôt possible. Cette augmentation des normes d’exposition et les mesures qui l’accompagnent ne peuvent durer indéfiniment. Tous les efforts doivent être effectués pour revenir aux normes de 1 mSv/an  aussi vite que possible.

2- Il faut établir précocement un registre complet des victimes qui  ont subi une exposition à plus de 1mSv quelque soit la source [irradiation ou contamination] en lien avec la catastrophe.

Cela concerne aussi toutes les populations voisines de la région de FUKUSHIMA. Ce registre doit être couplé avec les plus précises estimations d’exposition depuis le désastre, et être à la base des études épidémiologiques futures [en comparaison avec le registre national] sur la mortalité, les cancers, les malformations congénitale y compris au cours de la grossesse.

3- La délégation IPPNW est particulièrement préoccupée par l’état de santé de plus de 20 000 travailleurs qui se sont activés à la centrale de FUKUSHIMA, depuis le tremblement de terre.

Il y en a plus encore qui travaillent à réparer les réacteurs endommagés ou pour colmater la fuite de combustible. La délégation a été interpellée par les témoignages fréquents sur la protection inappropriée des travailleurs et victimes de fausses mesures d’exposition aux faibles radiations. Un registre “vie entière” doit être rapidement établi pour ces travailleurs quelque soit  leur poste, dans l’industrie nucléaire.

4- Il est tout à fait regrettable que la désinformation propagée par des professionnels ou par du matériel scolaire se soit répandue, celle-ci consistant à minimiser abusivement les risques des radiations.
Le terme de  ”villages nucléaires.

 

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