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Une guerre nucléaire, même limitée, causerait la plus grande famine de l’Histoire moderne
En utilisant seulement 1 % des armes existantes, des dizaines de millions de personnes pourraient mourir de faim

23.03.2020 La Rutgers University, implantée dans le New Jersey, vient de rendre les conclusions d’une étude inédite : en se basant sur l’hypothèse d’une guerre nucléaire entre l’Inde et le Pakistan – soit une guerre extrêmement localisée -, les conséquences pour l’ensemble des pays du monde seraient désastreuses. Ces inquiétudes ne sont toutefois pas nouvelles, puisqu’en 2013 déjà, l’Association internationale des médecins pour la prévention de la guerre nucléaire (IPPNW), par ailleurs lauréate du prix Nobel de la paix en 1985, avait conclu dans un rapport qu’une guerre nucléaire localisée provoquerait une destruction des récoltes et une grave crise alimentaire mondiale
Impact sanitaire de Fukushima: une désinformation suspecte
10.03.2020 Un an seulement après la catastrophe de Fukushima, Jean-Marc Jancovici déclarait qu’ « il n’y a plus de raison sanitaire d’empêcher le retour des populations évacuées à Fukushima, qui, au final, n’aura fait aucun mort par irradiation. » Depuis, chez les partisans de l’énergie atomique, la fausse information d’un accident nucléaire aux conséquences sanitaires quasi-nulles a gagné du terrain, notamment sur Youtube.
Armes nucléaires et changement climatique
Article de Carlos Umaña (IPPNW Amerique latine)

23.09.2019 La vie sur Terre est confrontée à deux menaces existentielles : la crise climatique et les armes nucléaires. Ces deux menaces sont étroitement liées et se renforcent mutuellement. Avec le monde en flammes, la crise climatique est, même pour ses détracteurs les plus féroces, impossible à ignorer. Cependant, la grande majorité de la population ignore comment cette situation aggrave le risque de guerre nucléaire et pourquoi le désarmement nucléaire est plus important aujourd’hui que jamais.
Le risque de conflit nucléaire en hausse
La probabilité d'un conflit nucléaire est plus élevée aujourd'hui qu'au milieu des années 1980, période à laquelle s'étaient rencontrés les dirigeants de l'URSS et des USA à Reykjavik pour lancer le processus de réduction des armements nucléaires.

28.02.2017 Telle est la conclusion des participants à la réunion des leaders de l'Association internationale des médecins pour la prévention de la guerre nucléaire (IPPNW) et du mouvement Pugwash (des scientifiques pour la sécurité internationale). L'événement se déroulait à Moscou à l'Académie des sciences de Russie.
Ces ONG ont reçu le prix Nobel de la paix pour avoir contribué à l'apaisement de la tension internationale, à l'établissement de contacts directs entre les dirigeants des États belligérants et au début des négociations officielles quand il était nécessaire de stopper un conflit armé ou de l'empêcher de se transformer en guerre chaude.
Lancement d’un réseau mesurant la radioactivité dans les environs de Doel et Tihange

13.12.2016 Le réseau TDRM (Tihange Doel Radiation Monitoring), dont le but sera de mesurer l’intensité du rayonnement radioactif dans l’atmosphère environnante dans la région de Tihange, Doel et Aix-la Chapelle, a été officiellement lancé mardi à Aix-la-Chapelle, en Allemagne. Le réseau, qui enregistre puis met à disposition les mesures récoltées dans différentes stations, est géré par une équipe du forum informaticien pour la paix et la responsabilité sociale (FIfF). L’équipe travaille en collaboration avec des membres aixois de l’association internationale des médecins pour la prévention de la guerre nucléaire (IPPNW) et le groupe d’action allemand contre l’énergie nucléaire (AAA).
Rayonnements ionisants et cancers: l'importance de l'épigénétique
Observatoire des dispositifs de réconnaissanceet d'indemnisation des victimes des essais nucléaires

27.10.2016 La problématique essentielle des irradiations des organismes est principalement la cancérisation des cellules somatiques. La nature a mis au point des systèmes de protection pour notre santé, et pas seulement dans le cadre des cancers induits. Ces systèmes in situ peuvent être atteints par les rayonnements ionisants et dans ce cas le mécanisme de défense au sein du génome fonctionnera mal.
Fukushima après 5 ans – Nouveaux résultats concernant les cancers de la thyroïde

12.10.2016 Depuis 2011, tous les habitants de la préfecture de Fukushima qui avaient moins de 18 ans lors de la catastrophe nucléaire de mars 2011, sont soumis tous les deux ans à des tests thyroïdiens. La première série d’examens s’est déroulée entre octobre 2011 et mars 2014, la seconde d’avril 2014 à avril 2016 et la troisième a démarré en mai 2016. Les résultats de cette troisième série ne sont pas encore disponibles et nous devons donc nous limiter à ceux des deux premières séries de tests.
Parmi les 381 281 enfants ciblés, un total de 300 476 a été examiné au cours de la première série de tests, et seulement 270 378 (70,9 %) pendant la seconde série. Le sort des quelque 110 000 enfants restants, ce qui représente tout de même près de 30 % de la population concernée, n’entre en compte dans aucune étude scientifique. Ces enfants peuvent par exemple avoir déménagé vers une destination inconnue, avoir été empêchés de prendre part au dépistage en raison des restrictions s’appliquant aux tests ou avoir refusé de participer. Cette dernière variante est même depuis peu soutenue activement par l’Université de Médecine de Fukushima (voir IPPNW ATOM-Energie-Newsletter August 2016).
Ce qui est particulièrement inquiétant, c’est que le second dépistage a trouvé 59,8 % de nodules ou de kystes. Le premier dépistage en avait trouvé 48,5 %. Cela signifie que chez 42 422 enfants qui ne présentaient encore aucune anomalie thyroïdienne la première fois, on a découvert des kystes ou des nodules au second dépistage. Et chez 393 d’entre eux, ces nodules étaient déjà si gros qu’il a été nécessaire de faire des examens complémentaires. En outre, chez 935 des enfants qui, au premier dépistage, présentaient des kystes ou des nodules de petite taille, on s’est rendu compte au second dépistage que ces anomalies s’étaient développé si vite que les enfants ont dû être soumis à des examens plus poussés. Ces chiffres sont tous perturbants, mais ils illustrent aussi une dynamique certaine de la morbidité entre les deux premières séries de dépistage.
En raison des changements importants visibles à l’examen échographique, 721 enfants ont dû jusqu’à présent subir une biopsie à l’aiguille fine (545 après le premier dépistage, 176 après le second). L’examen au microscope a décelé un total de 175 cas de suspicion de cancer (116 au premier dépistage, 59 au second). Parmi ces enfants, 136 ont dû être opérés parce qu’ils présentaient des métastases dans les ganglions lymphatiques (22,4 %), des métastases distantes (2,4 %) ou une croissance dangereuse de leur tumeur (pourcentage inconnu) : 102 enfants (premier dépistage) et 34 enfants (second dépistage) ont ainsi été opérés. Dans 91 % des cas, on a seulement enlevé un seul lobe thyroïdien, mais chez 9% des patients, toute la thyroïde a dû être enlevée. Chez 135 de ces enfants (99,3 %) le diagnostic de cancer a été confirmé par un examen histologique. Dans 133 cas, on a trouvé en termes histologiques un « carcinome papillaire de la thyroïde » ; deux cas ont été jugés comme un carcinome de la thyroïde « autre » ou « peu/mal différencié ». Un des cas s’est avéré être une tumeur bénigne. Il reste encore 39 autres enfants chez qui on soupçonne fortement un carcinome de la thyroïde (14 issus du premier dépistage, 25 du second) mais ils attendent encore d’être opérés.
Pour ce qui est des 102 cas de cancer du premier dépistage, il est difficile de dire clairement dans quelle mesure ils sont attribuables à l’effet dépistage, c'est-à-dire qu’ils représenteraient des diagnostics qui en réalité n’auraient été décelés que plus tard, mais qui auraient été découverts de façon précoce grâce aux séries d’examens pratiqués sur des participants cliniquement sains. Toutefois, les 34 cas de cancer nouvellement diagnostiqués à partir de la seconde série de tests doivent s’être développés dans la période qui sépare le premier du second dépistage.
Si l’on part du principe qu’entre les deux séries de tests il s’est toujours écoulé deux ans comme prévu, on arrive à un taux annuel de nouveaux cas de maladie (incidence) de 6,3 cas par an pour 100 000 enfants (34 nouveaux cas pour une population de 270 327 enfants sur une période de 2 ans). Le taux d’incidence du cancer de la thyroïde chez les enfants au Japon était de 0,3 pour 100 000, avant la catastrophe nucléaire de Fukushima. La multiplication de l’incidence des cancers de la thyroïde chez les enfants par plus de 20 ne peut plus s’expliquer par un soi-disant effet de dépistage.
Depuis, on a également appris que des cas de récidive ont déjà été constatés : il s’agit ici de patients qui avaient été opérés de leur cancer et qui, à l’occasion des tests suivants, présentent à nouveau, des tumeurs cancéreuses. Au cours du Symposium international qui s’est tenu dans la ville de Fukushima le 26 septembre 2016, le Professeur Shunichi Suzuki de l’Université de Médecine de Fukushima a parlé d’un taux de récidive de « quelques pour cents ». Ces informations prouvent encore une fois que si les carcinomes thyroïdiens se laissent en principe bien traiter chez les enfants, les complications ne sont jamais à exclure. Outre la stigmatisation à vie qu’entraîne toujours le cancer, outre la nécessité d’une prise permanente de médicaments et d’examens médicaux réguliers, la peur d’une rechute et des complications fatales constitue pour les patients concernés et leur famille un fardeau non négligeable. Et ce fardeau est tout simplement ignoré dans les statistiques et les conférences de presse de l’Université de Médecine de Fukushima.
Résumé des données concernant le cancer de la thyroïde (mise à jour de septembre 2016) :
Première étude (octobre 2011 – mars 2014) | |
Nombre d’enfants testés | 300 476 (81,7 %) |
Nodules et kystes à l'échographie | 145 869 (48,5 %) |
Biopsie à l’aiguille fine suite à des résultats échographiques frappants | 545 |
Suspicions de cancer après biopsie à l'aiguille fine | 116 |
Opérations à cause de métastases ou de croissance rapide | 102 |
Confirmation du diagnostic de cancer par l’examen histologique | 101 |
Tumeur bénigne à l’examen histologique | 1 |
Prévalence des cancers thyroïdiens dans la cohorte étudiée | 33,6 pour 100 000 |
Deuxième étude (avril 2014 – mars 2016) | |
Nombre d’enfants testés | 270 378 (70,9%) |
Nodules et kystes à la radio | 161 708 (59,8 %) |
Dont nouveaux cas non décelés au 1er examen | 42 422 |
Nodules > 5 mm, ou kystes < 20 mm | 393 |
Biopsie à l’aiguille fine suite à des résultats échographiques frappants | 176 |
Suspicions de cancer après biopsie à l'aiguille fine | 59 |
Opérations à cause de métastases ou de croissance rapide | 34 |
Confirmation du diagnostic de cancer par l’examen histologique | 34 |
Tumeur bénigne à l’examen histologique | 0 |
Prévalence des cancers thyroïdiens entre le 1er et le 2è dépistage | 6,3 pour 100 000 |
Sources :
Comité de pilotage du colloque d’ICAN* du 9 mars 2013 à Marseille
16.12.2012 Comité de pilotage du colloque d’ICAN* du 9 mars 2013 à Marseille, préparatoire au Forum Social Mondial (FSM) de Tunis.Le comité de pilotage s’est réuni le 5 décembre 2012 à Marseille. Les organisations suivantes étaient présentes: AMFPGN (Médecins pour laPrévention de la Guerre Nucléaire, membre de l’IPPNW), Appel des Cent pour la Paix, ATTAC (membre du FSM Provence), MNLE (Mouvement National de Lutte pour l’Environnement), Mouvement de la Paix, le Parti Communiste Français.
La commission méditerannée IPPNW á Ankara
Compte rendu de la réunion initiée par la commission méditerranée de l’IPPNW à ANKARA (Turquie)

16.12.2011 L’objectif principal de cette rencontre était la préparation de la conférence d’Helsinki en 2012 sur l’installation d’une zone sans armes de destruction massive au Moyen Orient. D’une seule voix, y compris celles des représentants des associations de l’IPPNW de l’IRAN et d’ISRAËL, nous avons considéré cette conférence comme cruciale, et décidé d’y participer (puisque les ONG sont invitées) pour apporter notre contribution en tant qu’acteur de la santé publique dans cette région. Voici ci-joint la déclaration finale. Celle-ci suppose un effort particulier dans notre pays puisque la France déploie tous ces efforts pour minimiser et même torpiller cette initiative de l’ONU dans le cadre du traité de non prolifération. Un grand bravo pour nos collègues d’Ankara du NUSED (IPPNW), et félicitations pour l’organisation excellente de cette rencontre par le Docteur DERMAN BÖSTOK, président.
Sortié du nucléaire

Les Médecins pour une responsabilité sociale / pour la prévention de la guerre nucléaire (PSR/IPPNW, Prix Nobel de la Paix 1985) ont pris connaissance avec satisfaction de la décision du Conseil des Etats concernant la sortie du nucléaire. Cette décision est responsable; elle prend en considération à la fois les problèmes de sécurité et les préoccupations de santé publique, tenant compte des connaissances récentes sur les effets biologiques des faibles doses de rayonnements ionisants. La Suisse suit ainsi l’exemple de l’Allemagne. Nos deux pays donnent au monde un signal fort en matière de politique énergétique et deviennent pionniers d’un avenir aux énergies renouvelables, efficientes et pour le respect des ressources naturelles.
Fukushima: l'AIEA contrôle la communication de l'OMS

22.03.2011 La crédibilité des agences onusiennes, qui surveillent l’accident nucléaire au Japon, est remise en question. Et notamment celle de l’Organisation mondiale de la santé. Une OMS soumise au bon vouloir de l’Agence internationale de l’énergie atomique (AIEA) et incapable d’évaluer les risques de façon indépendante, montre une enquête de la TSR.
Qui se soucie des trois cents manutentionnaires de Fukushima ?
par Prof. Abraham Béhar en l'Humanité
21.03.2011 C’est à juste titre que tout un chacun compatit avec les victimes japonaises du tremblement de terre et du tsunami. C’est aussi à juste titre que l’on s’inquiète des développements de la catastrophe nucléaire et des retombées radioactives bien au-delà des 30 kilomètres de la centrale (les relevés des balises sont formels, et les aliments dans la zone d’exclusion sont déjà contaminés).
Le champ de tir de Bourges et l’uranium appauvri

12.11.2010 Le silence et le mur du secret défense des responsables du champ de tir manifestement exaspèrent les habitants qui réclame la vérité sur la pollution de l’environnement.
Nous avons suggéré une étude indépendante d’un laboratoire extérieur après une enquête approfondie sur le régime des eaux de la zone et sur la situation et le type de nappe phréatique concernées. La population de Bourges en a le droit.
Pour ou contre l´empoi de la pectine de pommes
De Michel Fernex
13.08.2006 Reconnaître le rôle protecteur de la pectine de pomme pour les enfants, c´est reconnaître que le Cs-137 incorporé dans certains organes, irradie l´organisme et est responsable de maladies. Nos deux symposiums de Bâle et de Berne ont montré les rôle des faibles doses de radiocésium comme cause de maladies allant de la cataracte au diabète grave de l´enfant. À Berne, la pathologie neuropsychique qui rend invalide un liquidateur jeune sur trois est aussi lié aux faibles doses. L´irradiation peut être due à tous les radionucléides de Tchernobyl, mais chez les liquidateurs, les nanoparticules des transuraniens inspirés avec les poussières, pourraient jouer un rôle important. Les pectines mobilisent tous les métaux lourds, y compris le plutonium, le strontium et le césium.
Atlas de l'Uranium
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